« Écrivez souvent à ma sœur Théodosie ; parlez-lui avec confiance ; qu’il n’y ait jamais de ces petits nuages qui font tant de peine ; il faut se pardonner mutuellement tout ce qui pourrait blesser notre amour propre ».
L. 215 de Cayenne 08.05.1830 à la supérieure des maisons de la Guyane
« Sa Grandeur a défendu à Monsieur Guillier de m’admettre à la participation des sacrements à moins que je ne lui donne ma démission et que je ne le reconnaisse comme supérieur général de la congrégation. Il ne peut plus nous faire de mal, il a tout fait celui qui est à son pouvoir ; je le lui pardonne de bon coeur pour l’amour de Dieu ; je n’en serai que plus fidèle à ma vocation qui vient de Dieu et non de lui. Il n’est pas à mon pouvoir de défaire ce que Dieu a fait ».
L.492, 1 de Cayenne 16.04.1842 à Sœur Marie Joseph Javouhey à Paris
« J’ai assisté à trois retraites bien nombreuses, prêchées par de saints prêtres, de fervents religieux ; tous n’ont eu qu’une voix pour me consoler des chagrins amers que j’ai éprouvés à Cayenne. Je pardonne de bon coeur tout le mal qu’on m’a fait, je prie pour ceux qui m’ont persécutée ».
L. 537, 1 de Paris 02.10.1843 à Sœur Madeleine Collonge à Cayenne
« Prions pour ceux qui nous persécutent, Dieu l’aura pour agréable. Il nous pardonnera toutes nos fautes, et puis nous serons heureuses ».
L. 619, 3 de Paris 06.10.1845 à Mère Rosalie Javouhey à Cluny
« Je vous annoncerai qu’un redoublement de ferveur a décidé Sœur Théotime à se cloîtrer. Jamais je n’aurais pensé qu’elle nous eût joué un pareil tour ; je l’avais mise supérieure du pensionnat de Beauvais qui allait à merveille ; on l’aimait bien. Elle voulait que je lui envoie une supérieure ; je n’en avais pas d’assez capable pour une si grande maison, je lui demandai en grâce de rester jusqu’aux vacances ; elle me le promit ; deux jours après elle partit avec une de ses compagnes. Elles sont au Sacré Cœur...J’en suis consolée, mais j’ai eu bien de la peine ! Elle m’a trompée... enfin que le bon Dieu lui donne autant de jouissances qu’elle m’a fait de peines. C’est ainsi que je veux me venger ».
L. 671, 1 de Paris fin mars 1846 à Sœur Madeleine Collonge à Cayenne