Avec un extrait de la méditation du Cardinal Martini, arrêtons-nous sur l’épisode de la rencontre de Jésus avec Marie de Magdala
Elle est arrivée au sépulcre de bon matin, elle a vu le tombeau vide et elle reste auprès du sépulcre à pleurer parce que son ami et Maître est mort : elle se contentait de savoir où on l’a mis.
Elle représente l’humanité toujours à la recherche du Sauveur, mais dans une espérance limitée, qui n’ose pas.Sa recherche est encore très humaine... elle cherche Jésus parmi les morts, là où il n’est pas. Souvent nous cherchons Dieu là où il n’est pas, à travers des modèles d’efficacité humaine, de succès, de pouvoir, de satisfactions faciles...
Il est significatif que Jésus se révèle à elle non pas en lui annonçant l’événement qui le concerne : "Je suis ressuscité, je suis vivant !", mais en prononçant son nom à elle : "Marie". Il s’agit d’une révélation personnelle, existentielle, qui insuffle non seulement la certitude que le Christ est vivant, mais plutôt la conscience d’être connue par lui en vérité. L’appel de Jésus est un appel discret de liberté, exprimé par le nom qui indique mieux l’intériorité.
C’est dans l’intériorité que nous pouvons découvrir l’amour de Dieu ; c’est à l’intérieur que nous pouvons entendre, appelés et rendus à notre identité profonde, à notre vocation d’enfant de Dieu.
Cachés au creux de ton mystère, tu es l’hôte plus intérieur qui se révèle en transparence.
Nous sommes invités à nous "déconnecter" des sollicitations immédiates dans un monde où tout va très vite, pour se retrouver, se donner un espace et du temps pour la réflexion, la prière, la relecture. Face au culte de l’urgence, de l’immédiateté, c’est l’intériorité qui à son tour apparaît comme urgente aujourd’hui, chemin privilégié de solidité humaine et spirituelle, espace de référence pour l’action.
Belles et joyeuses fêtes pascales !
Sr Marie Yvonne Kerfourn