9 août 1835 ; Anne Marie se prépare à partir pour la deuxième fois en Guyane, à Mana. Elle prendra le bateau, le 26 décembre de la même année. Déjà, les difficultés sont là avec l’Évêque d’Autun, Monseigneur d’Héricourt, qui a tenu à présider le Chapitre de Cluny, en avril 1835.
Pourtant, Dieu parlera ; ce deuxième voyage en Guyane la mènera vers la grande oeuvre de sa vie ; la préparation de 500 esclaves à la liberté, sur la demande des ministres des Cultes et de la Marine et malgré l’interdiction de Monseigneur d’Héricourt.
Dans cette belle et longue lettre, elle se confie à sa soeur Marie-Thérèse Javouhey, en mission à la Martinique... petit tacle au passage pour ces messieurs ! : "Il faut que Dieu fasse connaître sa sainte Volonté, autrement je ne sais que dire ; je sens tout le bien que ferait une pareille société, mais les hommes sont si drôles qu’à la moindre difficulté ils se découragent ; une fois que Dieu aura parlé, il n’y aura plus rien à dire."