La compassion de Mère Javouhey pour les malades remonte à sa jeunesse.
A Chamblanc, elle conduisait les prêtres réfractaires auprès d’eux, la nuit, dans la campagne.
A Autun, elle soigne des prisonniers espagnols et contracte le typhus à leur chevet.
Arrivée au Sénégal, elle écrit à une de ses sœurs : "Remerciez le Bon Dieu avec moi de nous avoir conduites en Afrique : nous pourrons y faire du bien, et beaucoup, tant pour l’instruction de la jeunesse que le soin des malades."
En 1828, passant à Alençon pour aller à Brest où elle va embarquer des sœurs, elle découvre un asile qui abrite 80 malades mentaux laissés à l’abandon. Touchée, elle reste auprès d’eux et se met à les soigner.
Anne Marie se laisse interpeller par les événements et n’hésite pas à modifier ses projets pour répondre à ce qui lui apparaît comme un appel du Seigneur dans la personne des plus délaissées.
L’épreuve de la maladie demeure dans notre monde aujourd’hui.
D’autres formes ont apparu ; nombre de malades, de personnes âgées isolées, de blessés de la vie, sollicitent notre compassion.
Ainsi, le charisme d’Anne Marie prend une dimension soignante ;
La sainte volonté de Dieu est que tous soient sauvés ;
Tout homme est un être vivant, aimé de Dieu
Tout homme a droit aux soins, à la dignité, au respect.
Nous entrons dans la démarche du Christ qui guérit
Dans nos gestes, nos attitudes, ce que nous sommes.
Nous sommes au service de la vie là où elle en est
Dans la compétence et le don de soi,
Dans l’écoute et la présence à l’autre,
Dans l’accompagnement des souffrants et de leur entourage,
Avec une attention particulière aux plus pauvres, aux exclus,
En donnant des repères pour vivre.
Nous portons vers Dieu le cri des hommes
Favoriser un climat d’intériorité,
Etre en communion,
Prier pour et avec les souffrants.
Etre face à la souffrance se vit avec d’autres
En communauté, en équipe…
Dans une attitude de compassion, d’écoute, de partage