Anne Marie Javouhey, enracinée en Dieu et en Eglise
Encore adolescente, Anne Marie manifeste une vive conscience de son Baptême, de son appartenance au Peuple de Dieu.
Dès son arrivée au Sénégal, elle a le souci de susciter un clergé africain : l’Eglise, pense t’elle, ne peut s’implanter qu’avec des vocations de prêtres et religieuses autochtones. Parmi les jeunes qu’elle fait éduquer, trois sont ordonnés prêtres en 1840.
Devenue responsable de la Congrégation, elle la maintiendra, contre vents et marées, dans la fidélité à l’Eglise.
Cette Eglise qu’elle aime et q’u’elle sert de toutes ses forces, devient pour elle la cause de grandes souffrances ; alors qu’elle lutte, en Guyane, pour redonner leur dignité à des esclaves, il lui est interdit, pendant près de deux ans, de s’approcher des sacrements. En effet l’Évêque d’Autun, diocèse où se trouve Cluny, veut devenir le supérieur général de la Congrégation tandis que Mère Javouhey se sent appelée par Dieu à l’étendre au service de l’Eglise universelle.
Le 15 juillet 1950, à Saint Pierre de Rome, le pape Pie XII proclamera Anne Marie Javouhey Bienheureuse.
"Sa lumière ne s’est pas éteinte dans la nuit. Elle vit car ses filles de tous pays, de toutes nations, poursuivent, en Eglise, l’oeuvre que le Seigneur lui a confiée"