Le Pape François dans « la Joie de l’Evangile » nous avait éveillé à ce sujet pastoral (N°70, 90,122 à 126) Demande de bénédiction d’objet, de lieu, demande de prière de guérison, pèlerinage de toutes sortes avec des rites variés... Tous, nous avons déjà été confronté à ceci !
Nous sommes donc parties des expériences des unes et des autres, relues précédemment en communauté.
Ces formes de religiosité ont toujours existé. Mais, après un temps de méfiance, elles sont aujourd’hui revalorisées. Car là se dit quelque chose de la vie et de la foi des personnes.
Alors que l’on constate l’ex-culturation du christianisme en France, la résurgence et le maintien de ces pratiques interroge.
Robert Peloux nous a invitées à regarder en face ces nouvelles manières de croire plus individuelles, marquées par une logique d’identité et laissant une grande place à l’émotion.
Le pape nous invite à nous laisser évangéliser par les pauvres y compris par leur forme de piété.
La culture populaire change constamment. L’Évangile doit s’in-culturer dans ces nouveaux traits culturels. Et les mieux placer pour ceci, sont ceux qui sont issues de cette culture populaire !
La liturgie peut être un bon moyen pour accueillir ces dévotions mais aussi les enrichir pour donner aux individus un supplément de vie. Par exemple, en leur apprenant à nommer Dieu, à placer le Christ au centre, à se libérer des superstitions, à avoir accès aux Écritures. L’idée est de faire le lien avec leur vie pour ne pas en rester à une religiosité consolante et non libératrice !
Finalement le père Peloux nous a ouvert des pistes pastorales à creuser :
• une pastorale de la rencontre – oser vivre une vrai rencontre pour ouvrir ensemble des chemins d’Évangile et ne pas seulement rendre un service religieux.
• Creuser encore le lien entre Foi et Raison.
• une pastorale au service de l’humanisation de l’homme
Le père nous a rappelé que c’est bien cela le but de toutes nos actions, y compris nos rites : que l’humanité réussisse son humanisation ! Pour ceci, l’Église doit demeurer au service de la vie des hommes, aller aux périphéries de la société, s’associer aux « combats » en faveur de l’humanisation, au service de l’altérité. Ainsi l’Église doit proposer l’Évangile à tous les milieux culturels !
Vaste programme qui nous a parfaitement rejoint comme sœurs de st Joseph de Cluny.
Nous nous sommes donc données rendez-vous les 5 et 6 mars 2016 pour poursuivre ce chemin !