28 Août 1836. Anne Marie Javouhey écrit de Cayenne à sa soeur Marie Thérèse qui, elle, se trouve à la Martinique.Quelques mois plus tôt, elle est partie pour la seconde fois à Mana (Guyane), à la demande des ministres des Cultes et de la Marine, malgré l’interdiction de Monseigneur d’ Héricourt. Le gouverneur lui confie la préparation de 500 esclaves à la liberté. Elle restera à Mana jusqu’en juin 1843.
En ce mois d’août 1836, elle fait part à sa soeur de multiple soucis :
l’accueil des esclaves qu’elle va préparer à la liberté (" une famille de 600 personnes" nous dit-elle)
les mauvaises relations avec les colons
les appointements des sœurs qui n’arrivent pas... comment faire sans argent ?...
Peut-on dire alors qu’elle dort tranquille, que sa vie "est un long fleuve tranquille" ? Et bien visiblement oui ! "Nous plantons forces vives ; et puis, confiance en Dieu fait dormir tranquille. Je m’attendais à plus de peine."