Tout d’abord, comprenons bien le vocabulaire :
- « L’assistance au suicide ou aide au suicide » c’est se donner la mort à l’aide d’un produit. C’est actuellement interdit en France.
- « L’euthanasie » c’est donner la mort à quelqu’un en milieu hospitalier, dans le but de mettre fin à ses souffrances. Cela est aussi interdit en France pour le moment.
- Enfin la sédation qui a pour but de diminuer ou de faire disparaître, par des moyens médicamenteux, la perception d’une situation vécue comme insupportable par le patient, alors que tous les moyens disponibles et adaptés à cette situation ont pu lui être proposés et/ou mis en œuvre sans permettre d’obtenir le soulagement escompté. Elle est autorisée légalement.
Le docteur Jarry nous a présenté l’évolution des lois bioéthiques depuis 1999.
Du libre consentement du patient aux traitements et soins proposés, jusqu’à la loi Claeys-Léonetti, en 2016 avec le droit d’accès aux soins palliatifs et à la sédation terminale strictement encadrée, uniquement pour les patients en fin de vie.
L’intervention du docteur Jarry nous a permis de mieux comprendre tout ce qui tourne autour des nouvelles lois qui pourraient être votées, des dérives possibles, des questions d’éthiques et de responsabilités du corps médical.
Beaucoup de personnes qui souffrent demandent la mort. Mais il est constaté que quand des traitements atténuent leur souffrance ces demandes diminuent.
Ainsi quand la mort survient, le temps précieux donné par des traitements de soins palliatifs, peut permettre des temps de dialogue voire de réconciliation. Le travail de deuil pourra peut-être être plus aisé pour ceux qui restent.
Toutes ces questions nous interrogent, elles demandent un discernement éclairé.
Ce fut bien le but de cette rencontre sur la bioéthique.