« Que j’aime l’Afrique ! Que je remercie le bon Dieu de m’y avoir amenée ! Cependant, consolez-vous, je retournerai en France bientôt, puisque vous le voulez, mais je ne dirai pas adieu à l’Afrique ; je reviendrai pour continuer la grande oeuvre que Dieu dans sa miséricorde semble nous avoir confiée ».
L. 65, 7 St Louis, 06.09.1822, à Mère Marie Joseph Javouhey, à Beauvais
« Je suis arrivée en France un mois après votre départ. Que j’ai regretté de ne pas vous voir pour vous encourager dans une si noble mission. Je vous admire, j’envie votre bonheur, que ne puis-je partager vos travaux ! Mais, mes bien chères filles, en comprenez-vous toute l’étendue, toute la noblesse,.. Quoi ! De simples femmes appelées à prêcher par leur exemple, leur charité ; aider à de saints apôtres à faire connaître Dieu dans les pays sauvages où le démon a régné si longtemps en maître ! Prenez bien garde de traiter légèrement votre mission. Humiliez-vous souvent en reconnaissant votre incapacité, mais mettez toute votre confiance en Dieu et comptez sur son assistance qui ne vous manquera jamais. Ne vous troublez pas, n’ayez aucun chagrin, Dieu est avec vous, soyez toujours dans sa sainte présence ».
L. 555, 1 Paris, 16.04.1844 aux Sœurs des Îles Marquises
« Vos lettres nous comblent de joie, en voyant votre courage et votre grande résolution de ne pas vous affliger malgré votre position au milieu des hommes toujours prêts à se battre. Ne perdez pas de vue les grands motifs qui vous ont décidées à vous consacrer au soulagement des malheureux, dans l’espérance de secourir l’âme en soignant le corps....
...Pour moi, je me contente de vous dire : courage. Si vous saviez combien je pense à vous, que je voudrais être auprès de vous pour une année seulement ! »
L. 589, 1 -2, Paris, 12.01.1845 aux Sœurs des Îles Marquises
« Soyez heureuses puisque vous faites la Sainte Volonté de Dieu ; Il ne vous abandonnera pas dans les misères et les tracasseries que vous pourrez rencontrer. Je suis persuadée que partout vous donnez le bon exemple, que vous n’oublierez jamais les grands motifs qui ont déterminé un si pénible voyage. N’ayez en vue que la gloire de Dieu et le salut des âmes. Que toutes vos actions tendent vers ce noble but et vous y trouverez de grandes consolations. Soyez polies, honnêtes, bienveillantes envers tout le monde pour le gagner à Jésus Christ. Aimez les pauvres et surtout les enfants ; apprenez-leur à connaître Dieu et sa sainte loi.
Mon Dieu, que je vous trouve heureuse ! »
L. 666, 1, 24-02.1846 à Sœur Alphonse de Liguori Quénin, supérieure à Mayotte