Anne-Marie prend Thérèse comme Patronne principale de son Institut naissant et révèle, pour sa part, le lien mystique de l’oraison profonde qui l’unit à la grande Sainte d’Avila. Mais aussi, ne peut-on pas se demander si Thérèse ne vit pas, à travers Anne-Marie, le grand rêve missionnaire de son enfance quand elle « fugue » avec son frère pour aller « témoigner de Dieu » auprès des Maures » !
Quand il est dit de Thérèse que « femme de son siècle, de son pays, de l’Eglise de son temps, cette femme extraordinaire a cependant dépassé ce cadre avec la liberté de ceux qui sont conduits par l’Esprit Saint » (N.D. de Vie), ne pourrions nous pas en dire autant d’Anne-Marie, sans manquer à l’humilité qui a caractérisé l’une comme l’autre.
Et le Seigneur ne vient-Il pas, par-delà trois siècles, poser le sceau de son éternité sur une grande amitié missionnaire quand il permet la béatification d’Anne-Marie le 15 octobre 1950, jour de la fête liturgique de Thérèse !