Edito

Est-ce vraiment ajusté que nous célébrions, me semble-t-il, plus solennellement le 15 juillet plutôt que le 12 mai ?

Peut-être est-ce parce que l’été est plus propice à prendre le temps par exemple d’une neuvaine préparatoire mais si nous réfléchissons, qu’est-ce qui est le plus important :

la fondatrice d’une congrégation (15 juillet 1851 : date de la mort d’Anne-Marie JAVOUHEY) ou sa congrégation (fondation : le 12 mai 1807) qui de siècle en siècle perdure contre vents et marées en vivant le charisme légué ?

Il en est de même dans notre approche des textes bibliques ; si nous méditons les textes sans prêter attention à la réalité divine, nous nous fourvoyons un peu ; le sens réel de l’Écriture n’est-il pas Dieu lui-même ?
Dans notre prière, ne faut-il pas viser l’union à Dieu plutôt que simplement chercher une parole de consolation pour nourriture…

Il est facile de citer des phrases d’Anne-Marie JAVOUHEY mais encore faut-il les vivre réellement, en vérité…
Prenons par exemple le temps de relire dans les Annales historiques les derniers instants de sa vie, ils sont porteurs de beaucoup de sens :

« Nous devons considérer Monseigneur (d’HERICOURT) comme l’un de nos bienfaiteurs. Dieu s’est servi de lui pour nous envoyer l’épreuve, quand nous n’entendions en général autour de nous que des louanges. C’était nécessaire : car, avec les succès qu’obtenait notre Congrégation, nous aurions pu nous croire quelque chose, si nous n’avions eu ces peines et ces contradictions. »

Telles furent les dernières paroles de la Bienheureuse.

Ne devrions-nous pas accueillir ces dernières paroles comme un véritable testament ?

Et peut-être devrions-nous nous poser la question : Qu’avons-nous fait de cet héritage ?

Nous en sommes-nous imprégnées les uns, les autres ? Fondamentalement, derrière ces paroles, qu’est-ce qu’Anne-Marie JAVOUHEY voulait nous léguer ?

Rien d’autre me semble-t-il, que l’assurance que
"tout vient de toi, Seigneur et nous ne pouvons que t’offrir ce que ta main nous a donné ".

Finalement Anne-Marie JAVOUHEY ne voulait-elle pas par-là reprendre les mots mêmes que Jésus a adressés à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu !... »

Puissions-nous, en effet, être dans l’admiration, la contemplation de notre Dieu qui ne cesse de se donner à nous, voulant nous communiquer éternellement sa Vie, son Feu.

Eloi Leclerc, dans son livre Chemin de contemplation (p. 23) le dit à sa manière :

« Seule la contemplation émerveillée du don de Dieu peut nous arracher à nous-mêmes, dilater notre cœur et nous apprendre à aimer comme Dieu aime. ‘Si tu savais le don de Dieu…’ dit Jésus à la Samaritaine. Oui, si tu savais, ton cœur prendrait feu, ton cœur serait le Buisson ardent. »

Voilà le vœu que je formule pour chacun de nous en cette fête d’Anne-Marie JAVOUHEY.
Puissions-nous vivre dans l’émerveillement et l’action de grâce au fil des jours !...

Peut-être est-ce cela qui manque le plus à notre société aujourd’hui quand nous voyons les atrocités de ces derniers jours.

Alors, Bonne fête ! Je reste de tout cœur avec vous.

Sr Dominique-Marie

L’immense richesse des trois jours saints oblige à faire un choix. Nous n’aurons jamais fini de méditer les différents éléments du Triduum Pascal.

Je vous propose donc de contempler spécialement Jésus en croix lors de cet instant ultime où la lance du centurion perce son cœur.
Ecoutons le Père ARMINJON en parler dans son livre

« Nous voudrions voir Jésus » : « Jean écrit (…) que, du côté frappé par le centurion, sortent aussitôt du sang et de l’eau (19,34). L’observation n’est pas secondaire. Le sang et l’eau qui s’écoulent immédiatement du côté ouvert figurent les deux sacrements qui donnent, dans l’Esprit Saint, naissance et croissance à l’Église : le Baptême et l’Eucharistie. Ainsi que le Concile en fait lui-même le rapprochement : De même que du côté ouvert d’Adam profondément endormi la première femme était née (cf. Gn 2, 22), de même du côté du Christ endormi sur la Croix naît l’Ève nouvelle, notre Mère l’Église. « Le Sauveur mourant, écrira François de Sales à Jeanne de Chantal, nous a enfantés par l’ouverture de son sacré Cœur. »

Saint Jean, dès le chapitre 7, nous l’avait annoncé :
«  De son cœur, couleront des fleuves d’eau vive  » (Jn 7,38b).

Mettons-nous au pied de la croix pour recevoir ces fleuves d’eau vive qui descendent de notre Source de Vie. Abreuvons-nous à cette source de vie éternelle pour renaître et accueillir cette nouvelle vie que le Seigneur veut nous donner. Oui, Jésus donne sa vie pour nous pour que nous vivions de sa VIE.

Très Belle Fête de Pâques à tous. Laissons jaillir la vie de Dieu en nous ! Notre monde en a tellement besoin…

Le coup d’envoi du Carême est effectivement le Mercredi des Cendres. Nous allons recevoir les Cendres sur le front et il nous sera dit : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! » Nous sommes donc invités à la conversion.
Mais à quelle conversion sommes nous appelés en ce carême 2024 ?

Comme chaque année, nous allons lire un passage de l’Évangile selon St Matthieu (Mt 6, 1-6.16-18), nous donnant 3 pistes de réflexion : Partage, Prière, Privation.
Pour ma part et pour notre Province, je suggère que nous mettions l’accent sur

l’acceptation de notre vulnérabilité.

Parcourons en ce carême un chemin de désencombrement, de dépouillement

N’ayons pas peur « de quitter nos idées mortes et nos vieux préjugés, nos maisons bien fermées ». Alors, la Vie pourra refleurir. Entre nos mains, la vie du Seigneur pourra renaître de nos cendres. Que nous fassions de ce chemin de carême qui nous mène à Pâques, ne l’oublions pas, un chemin d’abaissement, d’abandon entre les mains du Seigneur. Que nos fragilités deviennent des points d’appui, des leviers pour faire grandir la Vie en nous et autour de nous. Alors nous ne compterons que sur le Seigneur et non sur nos propres forces.

Bon chemin de carême et n’oubliez pas, chers internautes, de prier pour nous qui serons en chapitre provincial du 19 au 24 février 2024. Nous comptons sur vous !

En ce 2 février 2024, fête de la Vie Consacrée, c’est l’occasion de vous partager un moment important dans notre vie religieuse : dans quelques jours, notre chapitre provincial se tiendra à Beauregard du 19 au 24 Février 2024. Nous serons 31 capitulantes dont 8 membres de droit et 23 sœurs élues.

Mais qu’est-ce donc qu’un chapitre provincial ? J’imagine que vous connaissez l’expression, « Tu n’as pas droit au chapitre ! » En fait il serait plus juste de dire « Tu n’as pas voix au chapitre ! » C’est-à-dire que la personne n’est pas invitée à exprimer une opinion si elle n’a pas eu le droit de faire partie du chapitre.

Alors qu’est-ce qu’un chapitre dans la vie religieuse ? C’est une assemblée qui regroupe un certain nombre de personnes, les unes sont membres de droit de par les fonctions qu’elles occupent, les autres sont élues par l’ensemble des sœurs d’une même entité.

Ainsi, dans notre Congrégation St Joseph de Cluny, 30 chapitres se seront tenus entre août 2023 et février 2024 dans le monde entier. Chez nous, ces différents chapitres préparent le chapitre général qui a lieu tous les 6 ans et qui se tiendra, lui, à Paris cet été.

Chaque entité géographique, chaque regroupement de communautés fait, au cours de son chapitre, une relecture au plan missionnaire et communautaire ainsi que spirituel de ces 6 dernières années pour envisager plus clairement les orientations pour la mission au cours des 6 prochaines années et élire leurs déléguées au chapitre général, ces déléguées auront alors voix au chapitre !

Pourquoi vous parlez de tout cela ? Pour vous demander, chers internautes, de prier pour nous.

Oui, nous comptons sur votre prière, avant, pendant et après le chapitre.

Car comme le disait le Cardinal GRECH, à propos du synode : « 

 Sans prière, il n’y aura pas de chapitre ! » le chapitre est avant tout « un évènement spirituel de prière et d’écoute de l’Esprit Saint, véritable protagoniste de l’évènement »

. Nous avons donc besoin de la prière de toutes les sœurs de la Province mais aussi des vôtres, chers internautes et nous vous invitons à prier pour que le Seigneur nous fasse la grâce d’une Nouvelle Pentecôte ! Ainsi nous partirons au chapitre, avec la certitude que nous sommes précédés par la grâce.

Le thème de notre chapitre est :

Avec le Christ, allumons le feu divin !

Pour nous, l’essentiel est d’être dans une grande disponibilité de cœur et d’esprit. Merci à vous de répondre à cette invitation de prier pour nous !

Belle fête de la Présentation du Seigneur au Temple !
Belle fête de la Vie Consacrée !

Durant le temps de l’Avent, nous avons marché vers la Lumière, guidée par l’étoile et que découvrons nous dans la crèche le 25 décembre ? Un bébé, …Dieu qui se fait tout petit… qui se fait l’un d’entre nous !

Oui, Il est bien l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous. Il est avec–nous pour l’éternité. «  Et moi, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps  » (Mt 28, 20).

Mystère de l’Incarnation que nous ne pouvons approcher que dans le silence et la contemplation… «  Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes… » (Ph 2, 6-7).

Jésus se fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9). Dès sa naissance, Jésus est placé dans une crèche, c’est-à-dire une mangeoire, il se fait nourriture pour nous…

Belle fête de la Nativité à vous tous !

Nous sommes dans la dernière semaine liturgique de l’année et nous nous préparons à entrer dans ce beau moment qu’est l’AVENT.

Avent = ad-venir, quelque chose ou plutôt quelqu’un va advenir dans nos vies. Et si nous nous mettions en route comme les Mages, attirés par la Lumière du Christ, nous laissant guider par l’étoile…
Comme Abraham, allons de campement en campement, marchons vers la Lumière qui brille dans les ténèbres.
Cherchons à faire la Vérité dans nos vies car «  celui qui fait la vérité vient à la lumière  » (Jn 3,21).
Allons à la rencontre du Seigneur qui, lui-même, vient vers nous. Il est « le chemin, la vérité et la vie ».

Jésus est venu dans l’humilité sur notre terre, Il reviendra à la fin des temps dans la Gloire éternelle mais Il vient sans cesse dans le quotidien de nos vies, dans l’inattendu, l’inouï…

Laissons-nous surprendre par Dieu ! Veillons et Prions !....

Veillez et priez dans l’attente du jour,
Veillez et priez au secret de l’amour.
Veillez et priez dans l’attente du jour,
Veillez et priez au secret de l’amour.

1 - Partez dans le silence
Aux sources des eaux claires
Et cherchez ma présence
Au feu de la lumière.

2 - Partez pour le désert
Et vivez de la nuit
Au creux de la prière
Vous trouverez le puits.

3 - Et quand il se fait tard
Partez pour un ailleurs
Demeurez à l’écart
Et priez le Seigneur. (Raoul MUTIN)

Bel Avent ! Bonne route vers Noël !

https://www.youtube.com/watch?v=9GE...

Et si cette année, nous envisagions la fête de la Toussaint comme véritablement notre fête à nous tous et pas seulement la fête de celles et ceux reconnus par l’Eglise et déclarés officiellement Saints !...

Pourquoi avons-nous un peu perdu de vue ce que Saint Paul affirmait dans chacune de ses lettres, à vous, « les Saints » de Corinthe, d’Ephèse, de Colosses… ?

Pourquoi pouvons nous effectivement déclarer les chrétiens comme des saints, dès cette terre, sans attendre d’avoir fini notre pèlerinage sur la terre ? Tout simplement, si les chrétiens peuvent se dire Saints c’est du fait même qu’ils ont reçu la vie de Dieu au baptême et sont habités par Dieu lui-même.

C’est cette vie de Dieu en eux qui est Sainte, et elle nous fait être des Saints dès ici-bas. Nous n’avons aucun mérite, nous n’y sommes presque pour rien puisque cette vie nous est donnée, il nous faut simplement consentir à cette habitation de Dieu en nous. «  Ne savez vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?   » (1Co 3,16).

Puissions nous, en cette fête de la Toussaint 2023, nous nourrir de cette vie en nous qui ne demande qu’à croître et à donner des fruits en abondance ! Qu’avons-nous à faire ? Rien à faire mais bien plutôt à nous laisser faire. Et cela, c’est cependant tout un travail ; il nous faut mener le bon combat en nous pour laisser Dieu agir ; nous confondons si souvent sainteté et perfection.

Nous pensons que la sainteté est au bout de nos efforts humains, alors qu’en réalité, nous avons surtout à accueillir la Sainteté que le Seigneur veut pour chacun d’entre nous. Alors, oui, vivons cette fête comme notre fête à tous, nous vivrons la réelle communion des Saints, fête qui unit ciel et terre.

Cette année, la fête de Sainte Thérèse d’Avila risque de passer inaperçue, le 15 octobre étant un dimanche, la primauté du Jour du Seigneur s’impose et après tout, cela nous révèle ce que Sainte Thérèse d’Avila a vécu elle-même, elle s’est effacée pour que le Seigneur transparaisse à travers elle.

En 1545, tout à coup, Sainte Thérèse de Jésus réalise la grandeur de sa vocation carmélitaine et est entraînée dans un chemin de conversion radicale qui la mènera jusqu’à être la grande Réformatrice du Carmel.
Le Seigneur est passé dans sa vie, oui, le Seigneur continue de passer dans nos vies, il se sert de tout pour nous faire signe, parfois, c’est dans une brise légère, comme pour Elie. Un rien peut nous empêcher de le reconnaître.
La vision d’une statue de l’Ecce homo retourne Sainte Thérèse comme Saint Paul sur le chemin de Damas ; cette forte expérience les amène, l’un comme l’autre, à reconnaître que rien ne peut égaler « la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur  » (cf. Ph 3,8). A partir de là, pour tous les deux, leur amour pour Dieu ne sera plus qu’un feu dévorant, rejoignant également, l’expérience de Jérémie, se laissant séduire par le Seigneur et habiter par Sa Parole au point qu’elle était « comme un feu brûlant dans mon cœur…  » Jr 20, 9b.
Puissions-nous, à notre tour, à l’approche de la fête de cette grande Sainte, nous laisser toucher par le Seigneur et enflammer de l’amour de Dieu pour le répandre en abondance autour de nous !

A l’approche de la fête de l’Assomption, que dire de la Vierge Marie ?

Nous pouvons dire, écrire, écouter beaucoup de choses au sujet de Marie, tellement que nous ne savons plus quoi retenir.
Aussi je me limiterai à un seul point : Marie est l’humble Servante du Seigneur. Je vous propose même de nous arrêter uniquement sur l’humilité de Marie.
Puissions-nous apprendre de Marie à être nous-mêmes humbles !

Anne-Marie JAVOUHEY n’écrivait-elle pas « L’humilité arrange tout » ?
Nos vies communautaires, nos vies familiales ne seraient-elles pas transformées si nous essayons de devenir jour après jour, plus humbles ?
Je vous propose une petite expérience : Regarder autour de vous, toutes les statues, les tableaux représentant Marie ?
Je suis sûre que vous ferez le même constat que moi, dans la plupart des cas, Marie met en avant son Fils, elle ne le garde pas pour elle, elle le porte rarement contre elle mais au contraire, elle le présente au monde ; Jésus, parfois même, tourne le dos à sa mère.
Il me semble qu’il y a là un message, Marie nous conduit à Jésus, Marie s’efface pour laisser toute la place à son Fils.

Les JMJ avaient pour thème : Marie se leva et partit en hâte.
Sans doute, à un moment ou à un autre, Marie a été présentée comme celle qui ne s’attarde pas à contempler l’action de l’Esprit en elle, mais qui en hâte s’en va aider sa cousine Elisabeth.
Quels que soient les passages de l’Evangile, Marie est toujours et partout l’humble servante du Seigneur.

Belle fête de l’Assomption.

"La méditation du matin m’a encore occupée une partie du temps et j’ai réfléchi que vouloir mettre des bornes à son amour c’est vouloir que Dieu en mette à ses grâces.
Puis-je trop aimer un Dieu qui m’a fait tant de bien ?
Et quand il ne m’aurait fait que celui de me retirer du monde et de me placer dans un état où j’ai tant de moyens de salut, ma vie toute entière et tout ce que je pourrais faire ne suffiraient pas pour lui témoigner ma reconnaissance. Après cela, comment pourrais je mettre des bornes à mon amour ?
Non : la mesure de l’amour de Dieu est de l’aimer sans mesure. J’espère que ce sera ma règle à l’avenir ; je ne ferai point consister mon amour en paroles mais en œuvres, je tâcherai de vous dédommager, ô mon Dieu, de l’ingratitude et de la tiédeur avec lesquelles je vous ai servi jusqu’à présent et je ferai mon possible pour soutenir et allumer ce feu dans les âmes qui me seront confiées.  »
(cf. Les Annales Historiques de la Congrégation, p. 117).

C’est ainsi qu’Anne-Marie JAVOUHEY se préparait en 1807 à la fondation de la congrégation lors de sa retraite à Dôle. Voilà ce qui m’a inspiré pour trouver le thème de notre chapitre provincial et que le conseil provincial a ratifié :

Avec le Christ, allumons le feu divin !

Laissons le Seigneur lui-même allumer le feu divin en nous, dans nos propres cœurs et prions instamment pour qu’une nouvelle Pentecôte se réalise dans nos vies personnelles et communautaires, dans notre province, dans notre congrégation.

Laissons-nous renouveler par l’Esprit Saint, retrouvons le dynamisme des commencements, mettons-nous plus que jamais en état de fondation. Oui, j’ai cette conviction au cœur que nos chantiers de réflexion et d’action nous mettent dans cet état de refondation ; en cela nous sommes dans la droite ligne de la visée de la deuxième directive capitulaire : « Pour rebondir et demeurer toujours en « état de fondation », que notre projet de vie communautaire soit un « projet missionnaire de communauté » afin de répondre aux appels actuels dans la dynamique missionnaire de la Province. »

Dans cette aventure, nous sommes toutes concernées et c’est ensemble que nous devons cheminer de manière synodale. C’est un chemin exigeant tant nous sommes souvent portées à tout diriger, tout maîtriser… Marcher au rythme des autres est parfois bien éprouvant mais nous ne pouvons pas faire cavalier seul ni imposer un quelconque pouvoir, une quelconque autorité.

Le message de la Pentecôte nous redit cette spiritualité de communion avec la participation effective de tous, l’unité dans la diversité. C’est vraiment dans cet esprit que je souhaiterais que se vivent les délégations dans notre Province.

Que chacune puisse apporter sa pierre unique, précieuse pour faire avancer notre province vers un nouvel épanouissement, non pas à notre propre compte mais pour répondre à l’appel du Christ et aux besoins de notre temps et mieux servir en son Eglise !

Je suis sûre que chacune aura à cœur de donner le meilleur d’elle-même.

Au bout du carême, s’ouvre la Semaine Sainte,...

semaine particulièrement forte pour nous puisqu’elle débouche sur ce qui est au cœur de la Révélation chrétienne.
Je voudrais l’aborder avec vous en reprenant tout notre parcours depuis le début du carême, sous un angle bien particulier, celui de l’intranquillité, d’une soif de toujours vouloir faire des passages.

Premier dimanche de carême

Il nous conviait au désert où Jésus s’est lui-même laissé conduire par l’Esprit. C’est finalement un temps de lutte avec le diable qu’il va vivre et il en ressortira vainqueur puisque le texte nous dit :
«  Et voici que des anges s’approchèrent,et ils le servaient. » (Mt 4,11).

deuxième dimanche de carême

Ce deuxième dimanche nous faisait monter sur une haute montagne pour vivre un moment incompréhensible qui ne s’éclairera qu’au vendredi saint.
« LOUANGE À TOI, JÉSUS TRANSFIGURÉ, LES DISCIPLES ONT VU TA GLOIRE : POUR QU’EN TA CROIX ILS TE CONTEMPLENT, TOI LA SPLENDEUR DU PÈRE ».

dimanches 3, 4 et 5 de carême

Les trois autres dimanches nous invitaient à :

 dépasser une première compréhension facile, derrière l’eau du puits, il s’agissait de découvrir l’eau vive,

 comprendre, dans la guérison de l’aveugle, qu’il y a plusieurs manières de voir  : « Jésus (leur) répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : "Nous voyons !", votre péché demeure.  » (Jn 9,41) alors même que Jésus au début de cette épisode affirme : Ni lui, ni ses parents n’ont péché.

 appréhender ce que Lazare nous dévoile : dans nos vies, des morts surgissent mais nous pouvons les dépasser si nous obéissons à l’appel qui nous entraîne dehors : «  Lazare, viens dehors ! ».

Les Rameaux

Enfin, l’entrée de Jésus à Jérusalem qui peut sembler, au premier abord, triomphale, « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : «  C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée . » (Mt 21,11) ; quelques jours plus tard, Jésus ressortira de cette ville en portant sa croix.
Et ce n’est que trois jours plus tard, qu’apparaîtra le plus grand revirement. Alors que tout semble perdu pour Marie-Madeleine, pour les disciples sur la route d’Emmaüs en butte au découragement, l’incroyable se réalise, Jésus le Christ est à jamais VIVANT et il l’est pour l’éternité.

Que de passages avons-nous sans cesse à faire si nous voulons être d’authentiques disciples missionnaires de Celui qui nous appelle des ténèbres à la Lumière véritable !

Ce n’est pas pour rien que la Vigile pascale débute dans la nuit noire, ainsi le Cierge Pascal se révèle l’unique source de lumière. Dans notre société déboussolée, notre Église qui traverse une crise, fixons nos yeux sur Celui qui est mort et ressuscité et passons jour après jour de la mort à la VIE.
Très belle fête de Pâques à toutes et à tous.

L’Église entrera dans ce beau temps fort qu’est le Carême, ce mercredi 22 février 2023.

Quelle Parole de Dieu peut nous accompagner sur ce chemin ?

Je vous propose de retenir une seule expression puisée dans les lectures que l’Église nous offre le mercredi des Cendres :

« Laissez vous réconcilier avec Dieu »

Oui, laissons nous réconcilier avec Dieu, avec nos frères, nos sœurs, avec nous-mêmes, en couple, en famille… J’insisterai surtout sur le verbe : « Laissez ».

Le carême est un temps de combat, mais ne nous trompons pas, il s’agit surtout d’être en capacité de recevoir, de nous recevoir de Dieu. Soyons de véritables disciples missionnaires qui, comme la syro-phénicienne, s’abaissent pour recevoir les miettes qui tombent de la table du Maître.

Acceptons nous pauvres, reconnaissons notre pauvreté, car alors le Seigneur pourra agir. Déposons les armes pour accueillir la sainteté que le Seigneur veut pour chacun d’entre nous. Abandonnons nous dans les bras de la Trinité miséricordieuse et contemplons la.

Sur internet, vous pouvez trouver un beau diaporama sur la céramique de Sr Caritas Mueller, dominicaine suissesse.

Comme les Mages mettons-nous en route...

En ce début d’année, je suis heureuse de venir vous présenter mes vœux pour l’année 2023.

L’évangile (Mt 2, 1-12) de ce dimanche, fête de l’Épiphanie, s’y prête bien.
La naissance de Jésus a eu lieu et voilà que déjà l’imprévu survient :
une visite inattendue arrive à Jérusalem.

Voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui." 

Nous retrouvons les trois grâces de Sainte Thérèse d’Avila.
Après les bergers, les mages eux aussi ont été visités par Dieu ; ils en ont conscience et en témoignent.

Dans le quotidien de nos journées, puissions-nous être attentifs au moindre signe venant du Seigneur. Laissons-nous guider par l’étoile qui brille dans le ciel sombre de notre monde.
Comme les mages mettons-nous en route pour venir adorer Celui qui est prêtre, prophète et roi afin de repartir par un autre chemin. Oui, vivons pleinement ces trois dimensions de notre baptême qui nous établissent, comme le Christ, prêtres, prophètes et rois.
Soyons comme le Christ, c’est-à-dire, Par lui, Avec Lui et En Lui,
 prêtre, offrant à Dieu toutes les intentions de notre monde si bousculé ;
 prophète, faisant connaitre à nos contemporains l’amour miséricordieux de notre Dieu ;
 roi, secourant les misères de notre terre.

Laissons s’engouffrer au cœur de notre être le souffle de l’Esprit, élargissons notre tente…
N’ayons pas peur de repartir par un autre chemin.
N’hésitons pas à emprunter «  des chemins nouveaux pour que la Bonne Nouvelle parviennent jusqu’aux extrémités de la terre et au plus profond des cœurs. »

Voici les vœux que je formule pour chacun !

Mettons-nous à l’écoute de St Luc

Le Seigneur vient ! Il est là !...Nous le croyons

... mais relire la belle page évangélique que Saint Luc a rédigée au chapitre 2, les versets 1 à 20, va nous permettre de méditer ce profond mystère.
Mettons-nous à l’écoute de l’ensemble de ces versets et particulièrement des versets 8 à 20.
Là se trouve dévoilé le trésor que sont les trois grâces de Sainte Thérèse d’Avila. Je vous l’offre en cadeau en cette fin d’année.

Mettons-nous, ensemble, si vous le voulez bien, à l’école de ces bergers de Bethléem.

Le Seigneur passe

L’ange du Seigneur se présente aux bergers et leur annonce une bonne nouvelle. Le Seigneur les visite…
Le Seigneur passe… chantons-nous souvent mais réalisons-nous toujours la profondeur de cette venue, la grâce qui nous est faite d’être visitées ainsi… entendons-nous toujours la brise légère quand elle passe près de nous ?
Ici les bergers sont conscients de ce passage du Seigneur dans leur vie puisque plus loin dans le texte, nous les voyons partir jusqu’à Bethléem « pour voir ce qui est arrivé, l’événement  » que le Seigneur leur a fait connaître. C’est une autre grâce que nous pouvons demander au Seigneur : reconnaître son action dans nos vies, être conscientes de ses interventions dans l’aujourd’hui de nos chemins de vie.

Les bergers témoignent

Enfin, non seulement les bergers sont en capacité de reconnaitre les traces du passage de la présence du Seigneur mais ils ne gardent pas cette grâce pour eux seuls, mais ils en témoignent, ils sont capables de raconter ce qu’ils ont vécu. Ils sont missionnaires auprès de tous ceux qui se trouvent là. Ils font conversation spirituelle.

Savons-nous toujours aller jusqu’au bout de cette démarche, savons-nous écouter jusqu’au bout le récit des merveilles que le Seigneur réalise dans chacune de nos vies ?

Puissions-nous au cœur de ce mystère de Dieu se faisant proche de l’Homme, devenant Dieu-avec-nous, prendre le temps de nous raconter les uns aux autres, l’un ou l’autre passage du Seigneur dans nos vies. Je suis certaine que cela nous inviterait à la louange de notre Seigneur, à lui rendre gloire pour ce qu’Il est

Entendre, reconnaitre, témoigner

Voilà le vœu que je formule à l’approche de la Nativité de notre Seigneur et que je lui confie pour chacun d’entre nous.

Puissions-nous nous aider mutuellement à grandir spirituellement en passant de l’année 2022 à 2023 !

Vivons la joie et l’émerveillement

Le mot «  Avent  » vient du latin « Adventus », ce qui signifie, « venue » ou encore « arrivée ».
Noël constitue le point culminant qui est inaugurée par l’Avent.

Cette période est en fait un temps d’attente à la fois pieuse et joyeuse puisqu’il s’agit de se préparer à célébrer la naissance de Jésus.

Ce temps de préparation empreint de solennités est également un moment qui interpelle les chrétiens.

Dans les temps compliqués que nous traversons, il est heureux d’avoir l’occasion de revivifier notre espérance et de pouvoir la fonder sur ce qu’il y a de plus tangible dans l’existence : l’amour de Dieu que rien n’arrête et qui nous rejoint en toute situation.

A qui allons-nous témoigner de cette annonce vertigineuse que, pour Dieu, l’homme vaut le détour ? Vers qui allons-nous aller, au-delà de notre premier cercle, pour dire le prix que l’Homme a pour Dieu ?

Marchons dans la lumière de la Fête de la « Toussaint »

« Tous – saints » !

Seigneur,
nous Te prions dans la joie de toutes les saintes et de tous les saints :
Ils sont si nombreux, …à travers les âges ! …à travers le monde !
Ils sont si nombreux… loin de nous !... tout près de nous…
Si près de nous que nous sommes trop habitués et que nous sommes tentés de ne pas les voir : dans nos familles, nos quartiers, nos écoles, nos lieux de travail, dans nos paroisses ou les diverses aumôneries de jeunes, d’hôpitaux, de Maisons d’Arrêt…

Seigneur, ils sont si nombreux ceux qui vivent du dynamisme de la foi et de l’espérance en toi !

Ils sont si nombreux ceux et celles qui vivent « à ton image et à ta ressemblance  » !
L’actualité, la grande actualité, c’est de t’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, et d’aimer nos frères comme nous-mêmes. Cet amour de toi et de nos frères, c’est ce qui fait actualité : c’est ce qui laisse une trace de lumière dans le cœur de nos frères.
Oui, en cette Fête de Toussaint, avec nos frères, que nos cœurs soient en fête pour toi !

Seigneur, nous te prions aujourd’hui dans la Lumière de tous les saints qui ont traduit, en langage d’actualité, de génération en génération, ta sainteté quotidienne et éternelle !

Seigneur, nous Te prions dans la Lumière de tous ceux qui t’ont accueilli avec joie, humilité, simplicité, et fidélité.

Seigneur, Dieu très Saint, nos cœurs sont en fête pour toi avec les saintes et les saints de nos contrées.
Nos cœurs sont en fête avec toutes les saintes et tous les saints anonymes de notre entourage :
Tous ceux et celles qui vivent l’actualité de ta Sainteté à travers l’amour quotidien des familles et des autres communautés humaines, où le monde se construit, à travers l’accomplissement consciencieux et discret de la tâche quotidienne, à travers les patiences, les confiances ré-exprimées, les pardons renouvelés, à travers les amitiés consolidées, les joies et les peines partagée…

Seigneur, nos cœurs sont en fête pour toi pour ta Sainteté qui se reflète et fait actualité
 dans le regard rieur des enfants,
 dans l’appétit de vie des jeunes,
 dans la générosité des familles,
 dans la sagesse et l’espérance des anciens.
Amen !

Père Pierre Fournier

qui s’exprime par :

• Tendresse envers les autres
  Faite de délicatesse, d’attention, de retenue et de simplicité…
  «  Qu’il est doux de faire plaisir, même à ceux qui ne nous aiment pas !  » AMJ L1063,2
  Mes attitudes, mes actions, mes paroles et sujet de conversation…dépendent généralement du regard que je pose sur tous ceux que je croise. Cela engage ma responsabilité à chaque instant. Je suis libre de poser un regard d’aigreur, de jalousie, de méfiance ou un regard d’amour, de confiance, d’admiration sur ceux qui m’entourent…

• Tendresse avec toute la création
  Chaque jour peut être un moment favorable pour contempler la création… Admirer c’est devenir capable de respecter et de protéger… et finalement m’engager et agir pour un monde viable : Réduire mes déchets, refuser le gaspillage, renoncer au toujours plus… par de petites ou grandes actions je suis responsable envers les générations futures de l’état dont ils hériteront de notre planète !

• Et pour pouvoir vivre cette tendresse envers les autres et le monde, j’ai le devoir de vivre aussi une certaine tendresse envers moi-même 
  Certes nous sommes limités et très imparfaits, certes nous pouvons faire mal, certes nous pouvons parfois ne pas bien nous situer face à l’autre mais chacun est choisi, aimé de Dieu ! Chaque instant de mon existence à du prix, de la valeur aux yeux de Dieu ! Isaie 43
  Nous sommes toujours responsables de ce sur quoi nous choisissons de porter notre attention ! 
  Nous sommes responsables de ce que nous entretenons dans notre cœur et nos pensées (des signes de vie, de progrès, de beauté ou des signes de mort, de déception, d’imperfection).
  Mais seul nous ne pouvons rien, alors demandons au Seigneur de nous y aider et de nous convertir
  C’est aussi une invitation à ce que chacun de nous prenne le temps chaque jour de « se sourire », de « se regarder » comme Dieu le regarde… avec vérité et tendresse !

Alors sans crainte, soyons des témoins et acteurs de tendresse !

Nous voici, comme les disciples d’Emmaüs marchant plein de lassitude !

Ce n’était pas cela qu’ils avaient espéré et imaginé quand ils se mirent à la suite de Jésus ! Bien sûr des femmes ont été au tombeau… Elles ont dit…
"mais nous, nous ne l’avons pas vu ! »

Croire.
Rester fidèle malgré tout.
Renoncer à ses idées, ses certitudes, pour accueillir l’inimaginable… L’au-delà de tout !
Prendre conscience de son cœur tout brûlant...
Cette présence au-delà de l’absence !
Et finalement se lever, se retourner, bousculer tous ses plans et reprendre place dans une communauté toujours en naissance…

C’est bien le chemin d’Emmaüs que le Seigneur nous invite à faire et refaire !

Chemin individuel, toujours personnel,
mais aussi chemin collectif, d’Eglise…

Le rayonnement de Pâques dépend de chacun de nous !
Sortir du tombeau de mon égoïsme, de mes peurs pour plonger sans retenue dans la relation les uns aux autres...
Soyons des témoins de fraternité à l’exemple d’Anne-Marie Javouhey, dans la conviction face à l’humanité diverse que nous sommes tous enfant du Père commun …

La Résurrection du Christ est acquise une fois pour toute !
Mais l’avènement de son Royaume, l’accueil par chaque être humain du don de la VIE Éternelle, est encore en devenir… en moi-même, en ceux que je côtoie et dans toute la création !

Alors, ce jour que fit le Seigneur sera un jour de Joie ! Alléluia !

Des bourgeons attendent encore à s’épanouir au soleil de Dieu !

 Face à la guerre en Ukraine et dans tant d’autres régions du monde... face à la violation du droit par un État ... on peut se sentir tellement impuissant ! À ma place, qui puis-je ?