Lieux-sources

C’est à Jallanges en Côte d’Or qu’Anne-Marie Javouhey est née le 10 Novembre 1779.

Jallanges est donc le lieu de tous les commencements pour celle qui deviendra une femme d’exception. Anne-Marie, très vite surnommée Nanette, vécut quelques années de sa petite enfance à Jallanges où son papa cultivait la terre.

Aujourd’hui, on peut voir sa maison natale ; une plaque rappelle ce moment de l’histoire.

Chamblanc, en Côte d’Or, fut le deuxième lieu de vie d’Anne-Marie.

Maison paternelle

Elle y passa la fin de son enfance, son adolescence et le début de son âge adulte. C’est là qu’elle va enraciner sa vie en Dieu, qu’elle priera au petit oratoire dressé par son papa, Balthazar, au fond du jardin.

A l’âge de 10 ans, au moment où gronde la révolution, elle cache les prêtres et les conduit de nuit par les sentiers, à la ferme du Cheffin. On peut aujourd’hui marcher sur les traces d’Anne-Marie, dans la forêt et sur les chemins de terre, grâce à un sentier (différents circuits sont proposés, allant de 5 km à 17 km).

C’est à Chamblanc qu’elle invitera les enfants du village à approfondir leur foi, à apprendre à lire, compter et écrire.

Dans la grange de son oncle Etienne, qui existe toujours, elle consacrera sa vie au Seigneur ; célébration dans l’intimité familiale, en attendant le moment où elle comprendra clairement quel chemin elle doit suivre.

On peut aujourd’hui visiter
 la maison paternelle,
 la grange d’Etienne,
 l’église, avec ses beaux vitraux racontant certains événements de la vie d’Anne-Marie - le petit musée scénographique qui relate la vie d’Anne-Marie Javouhey et son action particulière de préparation à la liberté des esclaves de Guyane.

Particularité de Chamblanc

Tout comme Jallanges et Seurre, ces lieux font partis de la Route des Abolitions de l’Esclavage et des Droits de l’Homme. depuis 2004
Route reconnue par l’UNESCO, elle fait mémoire de celles et ceux qui ont vécu dans l’Est de la France et ont lutté contre l’esclavage (Victor Schœlcher à Fessenheim, l’Abbé Grégoire à Emberménil, Toussaint Louverture au Château de Joux, Anne-Marie Javouhey à Chamblanc, les justes de Champagney à Champagney)
Voir "route des abolitions"

1805… la nouvelle circulait que le Pape Pie VII, étant venu à Paris pour y consacrer l’empereur Napoléon 1er , s’arrêterait à Chalon sur Saône lors de son voyage de retour en Italie

Pie VII arriva le mardi Saint, 9 avril 1805 et resta jusqu’au lundi de Pâques, ce qui attira à Chalon une foule immense.

A Chamblanc, on apprit cet événement ; Mademoiselle Javouhey et ses sœurs s’empressèrent de se rendre à Chalon où elles purent assister à la messe du dimanche de Pâques, dans l’ancienne cathédrale Saint Vincent. Le Pape se rendit à l’Eglise Saint Pierre, pour donner la bénédiction papale devant le grand portail. C’est là qu’Anne Marie et ses trois sœurs furent présentées eau pape Pie VII par Mgr de Fontanges, évêque d’Autun.

Agenouillée devant le pape, celui-ci a pour Anne Marie cette parole prophétique : " Dieu opérera par vous de grandes choses."

Peu après, le Curé de saint Pierre eut cette idée concernant Anne Marie : « Pourquoi ne pas faire œuvre à Chalon plutôt qu’à Chamblanc ? Ici les besoins sont infiniment plus grands, et puis une ville offre toujours plus de ressources pour s’établir de manière solide et durable… »
Anne Marie y vit une occasion providentielle de tenter la fondation de son œuvre dans le diocèse d’Autun.

La petite communauté naissante connaitra bien vite des jours mémorables.

• Le 12 décembre 1806, approbation légale de la Congrégation Saint Joseph par Napoléon 1er, au camp de Posen, en Prusse.

• Le 12 mai 1807, en l’Eglise Saint Pierre de Chalon sur Saône, Monseigneur Imberties, le nouvel évêque d’Autun, donne à Anne Marie, à ses trois sœurs et à cinq compagnes, leur nouvel habit religieux et reçoit leurs vœux de religion.

Dès les débuts, la petite association Saint Joseph prit une extension rapide, Chalon, Autun, plusieurs établissements s’ouvrent successivement en Bourgogne et en franche Comté, la plupart connaîtra la pauvreté des commencements.

La Mère Javouhey cherche autre chose…

Un jour de janvier 1812, elle trouve dans le journal « Les Papiers Nouvelles » cette annonce :

C’est pour la Mère Javouhey comme un message venu du ciel ; elle fait part à son Père de son désir d’acquérir cet immeuble et plaide si bien sa cause que Monsieur Javouhey, malgré tant de sacrifices déjà faits pour l’établissement de la Congrégation, consent encore à répondre aux vœux de sa fille. Celui-ci, arrivant pour la première fois à Cluny, avec ses quatre filles, par le chemin de ronde qui domine Cluny, découvre le couvent abandonné, les moines Récollets ayant été chassés par la révolution.

A partir de ce jour, le jeune institut de Saint Joseph prit le nom de Congrégation de Saint Joseph de Cluny. Celle-ci avait trouvé son identité.

Le 14 juillet 1822, par acte authentique, Monsieur Javouhey fait donation de la propriété à ses quatre filles.

La Maison des Récollets restera quelques années la Maison Mère de l’institut, abritant le Noviciat, un pensionnat, ainsi qu’un lieu de repos pour les sœurs. Plusieurs communautés seront érigées dans Cluny (orphelinat, pensionnat, école élémentaire…) de 1812 à 1903.

A ce jour, le couvent des Récollets abrite une maison pour les sœurs aînées ou malades de la Congrégation.

Premières implantations à Paris

En 1815, Mère Javouhey tente pour la troisième fois un essai d’implantation à Paris, dans une pauvreté extrême. Elle ouvre une école, adoptant la nouvelle méthode dite "d’enseignement mutuel". Ce fut une réussite pour la Mère Javouhey ; la petite école attire des visiteurs, parmi eux Mr Desbassyns de Richemont, Intendant de l’Ile Bourbon (aujourd’hui l’Ile de la Réunion).
C’est à partir de cette rencontre que la Congrégation sera appelée à partir outre mer, dès 1817.

L’actuelle Maison Mère à Paris

 Située rue Méchain, dans le quatorzième arrondissement de Paris, elle offre aux sœurs du monde entier un espace de ressourcement.

 Elle est aussi le siège de la Congrégation, abritant la Supérieure Générale et son Conseil ainsi que tous les services nécessaires au bon fonctionnement de l’institut. C’est également dans cette maison qu’ont lieu, tous les six ans,les Chapitres Généraux réunissant toutes les déléguées venues de toutes les provinces de la Congrégation.

Quelques dates marquantes

 C’est le 1er novembre 1849 que les sœurs s’installent dans cette maison achetée par Anne Marie Javouhey quelques temps auparavant.
Cette dernière y meurt le 15 juillet 1851.

 Le Chapitre Général de 1854, tenu à Cluny (comme tous les précédents) décide que la Supérieure Générale et ses conseillères doivent désormais résider à Paris. Le transfert se fait en 1855, après approbation du gouvernement.

 En 1949, les reliques d’Anne Marie Javouhey, alors inhumée à Senlis, sont rapportées à Paris. Après la béatification, en 1950, la châsse (reliquaire) sera placée sous l’autel de la chapelle, le reliquaire du Cœur sera exposé dans la crypte.

Sr Zoéline et sr Olivia nous partagent leurs découvertes

"C’était un pèlerinage plus particulier que ceux que j’avais fait auparavant, parce que j’ai vu tout ce dont on nous avait parlé dans nos étapes de formation ".

Cluny

Le mardi à 11h 30, nous arrivons à Cluny.
Nous sommes dans la joie de voir toutes les sœurs et de retrouver notre sous-maîtresse des novices ainsi que nos deux compatriotes. L’après-midi, sœur Henri nous montre et explique tous les lieux historiques de Cluny, en commençant par l’ histoire des moines. Puis elle nous fait voir le bureau d’Anne-Marie Javouhey, le petit portail par lequel elle passait pour aller à la messe, la chapelle où Mère Marie-Thérèse repose. Après cela, nous faisons le tour de la ville. Nous passons au cimetière, visitons l’ Abbaye et l’Hôtel Dieu.

Paray-le-Monial - Taizé

Le jeudi, nous continuons notre visite à Paray-le-Monial. C’est une grande surprise pour nous de voir la chapelle de Saint Claude La Colombière qui était le Père Spirituel de Sainte Marguerite-Marie Alacoque. Là, nous assistons à la Messe.
Après nous visitons la Chapelle où repose le corps de Sainte Marguerite. Non loin de ce lieu, nous prions dans la chapelle de l’Adoration perpétuelle. Pour terminer notre visite nous passons à Taizé. C’est aussi un lieu historique. Nous prions sur la tombe du frère Roger, fondateur de ce lieu.

Chamblanc - Jallanges - Seurre

Le vendredi matin, nous nous déplaçons à Chamblanc. A notre arrivée, les sœurs nous accueillent chaleureusement. Sœur Bernadette nous montre les chambres, le grenier, le petit Oratoire, la pièce commune où vivait la famille Javouhey. Elle nous conte l’histoire de la Révolution Française au temps de Nanette. L’après-midi, Sœur Élisabeth nous fait faire le tour du village et nous conduit dans la forêt de la mémoire. Nous poursuivons notre périple avec Sœur Aline, direction Jallanges et Seurre.

Cîteaux

Le lendemain, nous visitons l’abbaye de Cîteaux et assistons à la Messe. Nous nous dirigeons vers l’église de Chivres où les parents de Nanette se sont mariés.

Notre séjour se termine par un bon repas préparé par Sœur Aleth.

Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir donné la santé durant ce séjour et nous remercions aussi toutes les sœurs pour l’amour fraternel et la gentillesse qu’elles nous ont montrés.
Ce temps a été pour nous une source de grande joie et de découverte. Merci mes sœurs et restons unies dans la prière !

Sr Olivia et sr Zoéline

Un mot, la Fête ! du qualificatif au superlatif, c’est toujours la fête à Chamblanc !

Le 9 juillet 2017, messe à la Grange d’Etienne, le frère d’Anne Marie Javouhey ; c’’est dans cette grange qu’elle a prononcé sa consécration à Dieu à l’aube de ses 19 ans.

Martial PLUYAUT, propriétaire, décore superbement ce lieu. Et c’est dans la simplicité et la joie, que chacun s’assoit sur une botte de paille.

Cette année, un groupe de sœurs, préparant leur engagement définitif ont participé à l’animation, apportant les traditions de leur pays d’origine : Haïti, Congo, Sénégal, Tahiti, Angola, Mozambique,…On devine un sourire d’Anne-Marie Javouhey !

Au cours de la messe, un enfant de la Paroisse a reçu le baptême.

Et comme à toutes les fêtes, le verre de l’amitié a permis bien des échanges et des mercis !

Le soleil brille dans le ciel, dans la luminosité des champs de colza et dans le cœur des pèlerins !! Le vent souffle fort ! (presque un mistral !) Est-ce à l’image de l’Esprit Saint porteur de joie ?

Soixante-cinq personnes participaient au pèlerinage, pèlerins venus de Cluny, de la plaine de Saône, de Beaune, de Dijon… et deux Sœurs Malgaches, en mission à Cluny.

A pieds, en bicyclette, ou en voitures, ils ont vécu ce temps fort : passage dans les trois forêts de la mémoire (Chamblanc, Jallanges, Seurre)… près de la Maison natale d’Anne-Marie à Jallanges…dans l’église de son baptême à Seurre. A chaque étape, des paroles d’Anne-Marie et un chant : « Tu as tant de choses à nous dire au présent, Anne Marie. Que ton souffle nous fasse écrire, à notre tour, une histoire d’amour ».

Arrivés à Chamblanc, fatigués, mais heureux, les pèlerins participent à la célébration Eucharistique, puis à la dégustation du gâteau des 10 ans ! … les bougies sont soufflées !

Déjà se profile le sentier 2018 !...
Merci à tous les artisans de la réussite de ce temps fort.