Soeurs de Saint-Joseph de Cluny-France Suisse Saint-Pierre et Miquelon
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Ses intuitions


Une vie dont la source est en Dieu

« Ma confiance en Dieu est toute ma force et mon espérance » Lettre d’Anne-Marie

Qui découvre l’œuvre accomplie par Anne-Marie Javouhey est rempli d’admiration et d’étonnement : comment cette femme a-t-elle pu venir à bout de pareilles tâches, à travers tant d’obstacles ? Oui, elle est comblée de dons exceptionnels mais surtout, elle puise en Dieu la force de faire reculer sans cesse les limites humaines. Elle vit ce qu’elle conseille à ses sœurs :
Le Bon Dieu vous donnera ses grâces selon vos besoins ; ne vous défiez jamais de vos forces quand vous comptez sur Lui. Dieu seul peut vous tenir lieu de tout.
Anne-Marie Javouhey

Ces dons, Anne-Marie ne les a pas gardés pour elle, elle les a mis au service de l’histoire, de la personne humaine et de l’Eglise.

Sensibilité particulière à l’histoire de son temps

Ce qui frappe dans la vie d’Anne-Marie Javouhey, c’est sa forte présence à l’histoire de son temps. Elle recommandait à ses filles d’être de leur temps pour le gagner à Jésus-Christ : en faisant cette recommandation, elle trahissait sa propre sensibilité spirituelle aux événements.

Les guerres Napoléoniennes ont dévasté la France et l’Europe. A ce fait de l’histoire, Anne-Marie répond à l’événement en créant des orphelinats et des classes pour enfants pauvres.

Quelques années plus tard, la paix revient et la vie se normalise lentement. Les émigrés reviennent de différents pays où ils se sont réfugiés. Un groupe revenu d’Angleterre rapporte dans ses bagages une méthode pédagogique intéressante. Il s’agit de rendre les élèves actifs et responsables, de confier aux plus grands quelques chose à enseigner aux plus petits. C’est le déclic qui fait réagir Anne-Marie et la méthode est adoptée dans son école.

- Vers 1817, on assiste à un regain d’intérêt de la métropole pour ses colonies. L’île Bourbon (île de la Réunion) appartient à la France qui va se soucier de ses populations. Anne-Marie est sollicitée pour un départ vers ces rives lointaines. La réponse est immédiate et c’est la manifestation d’une vocation missionnaire qui couvait sous la cendre.

- En 1819, par l’entremise du gouvernement français, les premières sœurs de Cluny s’installent au Sénégal. Le contact avec ce pays d’Afrique de l’Ouest lui fait découvrir une des plaies de cette époque : l’esclavage. La paysanne bourguignonne s’aperçoit avec horreur qu’une partie de l’humanité vend l’autre et la fait voyager dans des conditions intolérables. La vue des installations de l’île de Gorée la détermine à un combat qui va commencer très vite, il s’agit de faire les gestes qui donneront naissance à un commencement de libération des esclaves.

- 1822, la lutte pour la liberté de ces femmes et de ces hommes injustement humiliés, la conduit en Guyane. Là, de 1828 à 1833, elle apporte à l’histoire une réponse claire : les noirs sont capables d’assumer la liberté. Son oeuvre petite et localisée devient une réalité qui doit advenir : la libération de tout un continent.

- La route de la mission a traversé Alençon en France. Anne-Marie rencontre une autre souffrance de l’humanité : l’abandon des malades mentaux. Là encore, elle répond aux besoins de son temps : soigner.

Restauration de la personne humaine

Ce regard que nous venons de porter sur l’histoire nous amène à la découverte d’une autre facette du don de l’Esprit fait à la jeune fille de Chamblanc : elle perçoit douloureusement tout ce qui mutile la personne humaine, elle s’emploie à la restaurer.

C’est tout l’homme qu’il faut guérir : la personne humaine dans toutes ses dimensions… Ce sont les chemins éducatifs qu’elle a initiés ;
La personne humaine dans sa dignité… Ce combat mené pour la libération des esclaves, pour le respect des malades mentaux.
Il faut encore souligner son souci de la santé et mentionner les nombreux hôpitaux ouverts.
Il manquerait beaucoup si on ne signalait son souci constant de la promotion de l’Homme par le travail manuel.
On pourrait conclure que pour Anne-Marie à travers toutes ses œuvres, le but premier est de restaurer toute la personne sans exclure un aspect de sa personnalité. Ce service, elle veut l’offrir à tous les hommes sans distinction de culture, de nationalité…

Dans ses engagements missionnaires, elle n’oubliera jamais de toucher les cœurs.
Le secret d’Anne-Marie, son élan missionnaire riche et profond a une racine : accomplir le désir de Dieu et AIMER chaque personne.

Anne-Marie n’a pas fait de grands discours théologiques mais ses actes montrent ses convictions et témoignent pour elle.

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